Education, formation, langues

Les enjeux de la coopération transfrontalière en matière d’éducation et de formation

Parallèlement aux efforts européens pour favoriser les équivalences entre les certifications des différents Etats membres et valoriser les initiatives d’inter-culturalité et de mobilité européenne, les territoires transfrontaliers développent des logiques particulières, étroitement liées à la réalité de leur marché du travail et de l’emploi ainsi qu’au besoin d’ouverture à l’autre des populations voisines.

Le soutien des autorités nationales d’éducation est nécessaire pour faciliter la définition de parcours de formation conjoints entre les pays frontaliers. Cet appui, faisant écho aux démarches locales et régionales, permet de surmonter les obstacles administratifs et juridiques relatifs aux passages des frontières.

Le manque de référentiels communs sur les métiers et les formations ainsi que la difficulté à obtenir une validation des expériences acquises en entreprise n’encouragent ni à la mobilité ni à la formation transfrontalières.

Parmi les candidats aux bi-diplômes, nombreux sont ceux qui reculent face à la complexité des démarches administratives. Malgré cela, la dimension européenne peut être un atout pour l’éducation et la formation dans les  territoires transfrontaliers.

S’il est vrai que l’idée de "la formation et la connaissance sans frontière" sous-entend l’accès au mode de vie et à la culture de l’Etat voisin, les difficultés d’intégration culturelle sont liées principalement à la connaissance limitée de la langue du voisin. Pas assez enseignée au sein des établissements éducatifs, elle ne suscite pas forcément la curiosité des jeunes frontaliers sur la culture de l’autre et l’immersion peut parfois dissuader, en raison de ce frein à la communication.

Dans d’autres cas, les territoires transfrontaliers partagent une même langue, facteur unifiant. Les initiatives dans ce sens développent une cohésion territoriale et culturelle transfrontalière.