Transports, mobilités

Sommaire

Introduction

Depuis plusieurs années, les territoires transfrontaliers font face à une augmentation continue des flux migratoires quotidiens, liée à l’ouverture du marché intérieur et à la mise en œuvre pratique de la liberté de circulation instituée par les Traités européens.

Ces flux transfrontaliers sont de différents types : en premier lieu viennent les flux de travailleurs frontaliers qui représentent le phénomène le plus important. Pour illustration, aujourd’hui on estime que plus de 462 000 personnes franchissent chaque jour la frontière depuis la France pour aller travailler dans un pays voisin. Mais ces flux de travailleurs, s’ils sont très importants, cohabitent avec des flux d’autres natures : des flux de déplacements de proximité (santé, scolaires, de loisirs, de commerce) et des dessertes de longue distance (transit, transports de marchandises internationaux…).

Cette cohabitation entre transport de proximité et transports internationaux, utilisant les mêmes infrastructures, notamment routières, est source d’engorgement des routes, et de nuisances dans certaines agglomérations transfrontalières.

Les pouvoirs publics doivent faire face à cette recrudescence des flux et s’attacher à développer une offre de transport répondant aux besoins des habitants ainsi qu'aux impératifs de développement durable des territoires transfrontaliers. En ce sens les transports collectifs transfrontaliers – urbains, interurbains, routiers et ferroviaires - représentent un facteur très important du processus d'intégration territoriale en Europe.

Pendant la crise sanitaire, l’Europe a vécu une réintroduction inédite des frontières qui a ralenti le développement des transports transfrontaliers. L’essor des pratiques de "démobilité" a eu un impact dévastateur sur les déplacements, et l’ "autosolisme" s'est accru au détriment des transports en commun et de l'environnement. Cependant, lorsque la pandémie s'est calmée, la crise climatique et les tensions économiques ont réintroduit la nécessité de disposer d'infrastructures de transport public performantes. Il s'agit non seulement d’améliorer les moyens de transports existants, mais également de les étendre aux territoires et aux habitants les plus isolés.

C'est en ce sens que la politique de cohésion de l’UE prévoit des fonds destinés à promouvoir une "Europe plus connectée et plus proche des citoyens en renforçant la mobilité et en favorisant le développement durable et intégré de tous les types de territoires". Plus d’infos

 

Photo : Le Léman express, train transfrontalier à la frontière franco-suisse, Grand Genève
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