Réseau de Villes Maastricht-Aachen-Heerlen-Hasselt-Liège

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Eléments de contexte

Des territoires imbriqués


En 1815, Maastricht fut intégrée au Royaume des Pays-Bas, dont les provinces méridionales se détachèrent pour former la Belgique en 1830. Par sa situation géographique particulière, enclavée entre l’Allemagne et la Belgique, la ville de Maastricht a développé des liens avec les pays frontaliers beaucoup plus étroits qu’avec le reste des Pays-Bas. Les langues pratiquées sont le français, l’allemand et le néerlandais mais les découpages administratifs des pays ne correspondent pas nécessairement aux aires linguistiques. Ainsi, les habitants de Hasselt partagent la même langue – le néerlandais – avec les habitants de Maastricht et Heerlen. Quant aux Belges de la région wallonne vivant à proximité de la frontière allemande (Eupen), ils parlent l’allemand en plus du français, utilisé dans toute la province de Liège. Ces découpages territoriaux et linguistiques peuvent quelquefois provoquer des tensions politiques comme dans le cas de la commune des Fourons.
Le profil économique de l’espace régional transfrontalier était autrefois caractérisé par une importante activité minière. Il s’agit des régions d’Aix-la-Chapelle, d’Eupen, des alentours de Liège, du Limbourg méridional, ainsi que du centre du Limbourg belge. Les villes veulent aujourd’hui tirer profit de leur situation géographique favorable, au cœur de l’aire centrale économique européenne (délimitée par Londres, Paris et Francfort) au même titre que la conurbation Randstad Holland, la région Rhin/Ruhr ou le triangle urbain Bruxelles/Anvers/Gand. Certaines d’entre elles partagent des équipements métropolitains comme l’aéroport de Maastricht-Aix-la-Chapelle situé aux Pays-Bas tandis que le train à grande vitesse (Thalys) dessert les gares de Liège et d’Aix-la-Chapelle.

Des flux transfrontaliers dynamiques

L’histoire de ce territoire est marquée par des relations transfrontalières et par une circulation presque naturelle des personnes d’un pays à l’autre. Le marché de l’emploi transfrontalier est par conséquent très développé. De manière générale, les flux de travailleurs frontaliers sont principalement orientés de la Belgique vers les Pays-Bas et l’Allemagne. En 2006, selon les données du projet Metroborder, on recense 5 895 travailleurs frontaliers se rendant à Maastricht et Heerlen, provenant principalement de Belgique. On compte 10 375 actifs néerlandais et belges travaillant chaque jour en Allemagne. Enfin, seuls 1 425 frontaliers se rendent dans les villes de Liège et Hasselt en Belgique. Les flux d’actifs allemands vivant dans l’agglomération d’Aix-la-Chapelle qui traversent la frontière sont globalement très faibles.