Parc naturel régional du Haut-Jura et Parc naturel régional du Jura Vaudois

Countries: France , Switzerland

Périmètre

Côté français, le Parc naturel régional du Haut-Jura possède un large périmètre dans le département du Jura, qui s’étend également à des communes des départements de l’Ain et du Doubs. Haut en altitude, avec un caractère rural, un paysage escarpé et sauvage, le Haut-Jura présente assez peu de points de passage, sur une frontière marquée par le relief. La zone frontalière est cependant particulièrement active, avec de nombreux flux de travailleurs frontaliers travaillant en Suisse (horlogerie, industrie de précision, hôtellerie et restauration), entraînant des dynamiques frontalières particulières (emploi frontalier, pouvoir d’achat élevé des travailleurs frontaliers se confrontant aux non-frontaliers n’ayant pas le même niveau de vie, enjeux de mobilité). Les communes principalement concernées sont Les Rousses, Bois d’Amont, Longchaumois, Prémanon, …
Côté suisse, le Parc naturel régional du Jura vaudois s’étend sur trente communes des District du Jura – Nord vaudois (Vallée de Joux notamment) et de Nyon (autour du massif de la Dôle).
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Coopération embryonnaire entre les deux Parcs

La présence de deux Parcs, chacun d’un côté de la frontière, permet de mettre en évidence tout le potentiel de la coopération transfrontalière dans les domaines de compétence de ces structures (valorisation et préservation du patrimoine naturel, développement économique durable, sensibilisation à l’environnement).
Le Parc naturel régional du Haut-Jura prévoit ainsi dans sa charte une coopération transfrontalière à développer plus spécifiquement avec le Parc naturel régional du Jura vaudois ; cependant, ce dernier, d’existence plus récente, n’a pas encore formalisé cette volonté de coopération transfrontalière autour des enjeux partagés. Il est également étonnant qu’une coopération ne se soit pas développée plus tôt : le PNR français existe depuis 1986 et, si le PNR suisse est récent (2011), il existait depuis 1973 une structure de « Parc jurassien vaudois », rassemblant des communes et des propriétaires privés, qui réalisait des actions de préservation du paysage.
Aujourd’hui, les deux structures apparaissent cependant comme des vecteurs essentiels de coopération, même s’il existe un certain déséquilibre : côté français, le PNR possède ainsi plus de compétences (aménagement du territoire) et une équipe technique plus nombreuse, pouvant l’amener à jouer un rôle plus important. Cela n’empêche pas des rencontres (informelles) entre les équipes techniques concernant un nombre croissant de sujets.