Gorizia-Nova Gorica

Contexte historique et géographique 

L'agglomération Gorizia/Nova Gorica est située au carrefour de plusieurs influences linguistiques et culturelles : germaniques, slaves et italiennes. La ville de Gorizia (Görz en allemand) fait partie de l'Empire d'Autriche-Hongrie jusqu'en 1918. Après la première guerre mondiale, la ville devient italienne et prend le nom de Gorizia. Après 1945, Gorizia est réclamée par la Yougoslavie qui obtient la partie orientale, relativement réduite, où se trouve la gare. Ce quartier prend alors le nom de Nova Gorica. Le développement de cette ville adopte une "architecture socialiste". Il s'accompagna de l'arrivée d'une population non originaire de la région et qui ne parle pas l'italien ou le dialecte local.

Pendant la libéralisation du régime yougoslave, des habitants de toute la Fédération viennent faire leurs courses à Gorizia, profitant de l'un des points de passages les plus ouverts du rideau de fer.
Après l'effondrement de la Yougoslavie et la proclamation de l'indépendance de la Slovénie en 1991, les flux transfrontaliers s’inversent : de nombreux Italiens se rendent en Slovénie pour faire des achats à moindre prix. Nova Gorica devient un lieu de casinos et de jeux de hasard, dont la présence est très limitée en Italie.

L'adhésion de la Slovénie à l'Union européenne en 2004, puis son entrée dans l'Espace Schengen en 2007, ont permis à Gorizia/Nova Gorica de s’affirmer en tant qu’agglomération transfrontalière.