Région métropolitaine trinationale du Rhin supérieur

Un espace transfrontalier dynamique

Avec 21 518 km2, 6 millions d’habitants, dont 2,8 millions d’actifs, l’espace du Rhin supérieur correspond à un bassin de vie inter-culturel dynamique doté d’un important potentiel économique. Il constitue pour ses habitants un espace de vie bilingue partagé permettant des échanges soutenus dans les domaines de l'emploi, du commerce, du logement, du tourisme et de la culture.

Une démographie dynamique mais vieillissante

En 2011, le Rhin Supérieur compte six millions d’habitants, ce qui représente 1,2% de la population de l’ensemble des Etats membres de l’Union européenne et une population supérieure à onze Etats membres. Le territoire du Rhin supérieur est densément peuplé (en moyenne 277 habitants par km²) et profite d’une démographie dynamique plus particulièrement en Alsace et dans la Suisse du Nord-Ouest. Le Rhin supérieur est cependant marqué par le vieillissement progressif de sa population, la part des personnes âgées de plus de 65 ans (17,9%) étant en effet plus élevée que celle de l’ensemble de l’Union européenne (17,4%).

Des situations économiques contrastées

Le PIB cumulé des régions du Rhin Supérieur est important et s’élève à 234 milliards d’euros en 2012, soit 39 331 euros par habitant. Les situations économiques varient pourtant sensiblement d’une région à l’autre. Effectivement, alors que la Suisse du Nord-Ouest génère 61 571 euros par habitant, le Pays de Bade, l’Alsace et le Palatinat du Sud génèrent de leurs côtés respectivement 35 459 euros, 28 916 euros et 28 598 euros par habitant. De même, tandis que le taux de chômage dans l’ensemble du territoire s’élevait à 5,1% en 2012, les écarts restent importants entre le taux de chômage de l’Alsace qui s’élève à 9,2% de la population active contre 4,6% dans le Palatinat du Sud, 3,9% dans le pays de Bade et même 2,8% dans la Suisse du Nord-Ouest.

Des flux importants

Ce territoire densément peuplé bénéficie d’une organisation polycentrique avec les centres urbains de Bâle, Mulhouse, Freiburg im Breisgau, Colmar, Strasbourg, Offenbourg, Baden-Baden, Lörrach et Karlsruhe. La combinaison des grandes, moyennes et petites villes est gage d’équilibre et de cohésion territoriale avec l'exercice de fonctions urbaines supérieures différentes, complémentaires et solidaires de l’espace rural.

Les flux de travailleurs frontaliers y sont très importants. En 2012, on compte plus de 93 300 travailleurs frontaliers dans le Rhin Supérieur (chiffre en baisse de 3% par rapport à 2010). Ces travailleurs se déplacent principalement de l’Allemagne et de la France vers la Suisse et de la France vers l’Allemagne. En 2013, alors que 34 600 Badois vont travailler en Suisse du Nord-Ouest, 30 320 Alsaciens se trouvent dans la même situation. Même si les frontaliers français sont moins nombreux à travailler en Allemagne depuis une dizaine d’années, encore 25 500 Alsaciens travaillent du côté allemand du Rhin Supérieur. D’autres flux de travailleurs frontaliers moins importants s’y ajoutent : 10 500 frontaliers allemands vont travailler en France, 600 travailleurs suisses vont travailler dans la partie allemande du Rhin supérieur, et seule une centaine d’entre eux se rendent dans la partie française du Rhin Supérieur.