La parole aux députés frontaliers français

Sylviane Alaux, Députée des Pyrénées Atlantiques

« Députée du Pays basque, mes préoccupations liées au transfrontalier reposent sur quatre thématiques : la décentralisation,  les langues,  les transports, le commerce.
La décentralisation : thème à la fois très porteur mais même en temps complexe dans la répartition des compétences entre le territoire,  l’Etat et la région. Un département frontalier ne peut s’inscrire que dans une logique  de coopération transfrontalière.
Les langues : le Pays basque est confronté à la pratique de trois langues : le Français, le Basque et le Castillan. Nous sommes donc à la fois dans l’Etat français, nous avons une spécificité de part de notre aspect transfrontalier et nous cultivons une forme de mixité avec notre voisin espagnol.
Les transports : le chemin vers l’Espagne, le Portugal voire l’Afrique passe par Hendaye. Cela génère sur la zone littorale en particulier une circulation très importante, des infrastructures qui souffrent, et une atteinte à la qualité de notre environnement ; s’y ajoute également la gestion d’une mobilité « douce » de part et d’autre de la frontière.
Le commerce est à la fois un sujet propice aux échanges mais en même temps peut être un thème de discorde. En effet, prenons pour exemple les buralistes, selon le côté de la frontière où ils se trouvent, ils sont gagnants ou ils sont perdants. Beaucoup, et principalement les estivants, s’approvisionnent en Espagne où le prix du paquet de cigarettes est nettement plus avantageux que de notre côté.
Ces préoccupations occupent beaucoup l’actualité, mais hélas ne sont pas nouvelles. Il reste du chemin à parcourir. »