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Métiers en tension dans les territoires frontaliers: quelles réponses face à l’exode des travailleurs qualifiés?

Les échanges ont mis en lumière des problématiques communes à plusieurs frontières, notamment la concurrence salariale avec les pays voisins. En particulier, les régions limitrophes de la Suisse et du Luxembourg souffrent d’un exode des travailleurs qualifiés, attirés par des salaires nettement plus élevés.

Les données de France Travail confirment une baisse des intentions d’embauche de 12,5 % en 2025, dans un contexte de tensions persistantes dans les secteurs de la santé, du bâtiment ou encore de l’industrie. Les territoires frontaliers sont souvent plus touchés, et ce, malgré un taux de chômage parfois inférieur à la moyenne nationale.

Les interventions d’acteurs locaux, tels que le Département du Nord ou l’AGURAM, ont souligné l’urgence de réponses adaptées, passant notamment par une meilleure coordination transfrontalière, le développement de formations communes et la valorisation des métiers en tension. François Gsell, industriel implanté dans le Haut-Doubs, près de la frontière suisse, a témoigné de la fuite systématique des jeunes formés localement, vers la Suisse, dénonçant une perte nette pour les entreprises françaises, et alerté sur les effets délétères de cette dynamique sur la compétitivité locale et la survie des PME industrielles du côté français.

La MOT entend élaborer, avec l’ensemble des partenaires concernés, une stratégie collective et concrète, fondée sur une approche ascendante, étroitement liée aux réalités locales. Une première présentation des travaux du groupe est prévue lors de l’Assemblée générale de la MOT, les 1er et 2 juillet en Savoie. Une seconde réunion, programmée le 13 octobre, permettra ensuite de co-construire les pistes de solutions qui nourriront le futur plaidoyer.

Téléchargez notre carte des flux de travailleurs frontaliers aux frontières françaises