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Développement

économique

transfrontalier

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Guide pratique : la construction des partenariats

par les fréquentes réformes

des politiques publiques et de

clarifier les rôles de chaque

partenaire. Cela permet par

ailleurs d’éviter la création

de doublons au niveau des

structures, des partenariats ou

des projets transfrontaliers.

L’information sur le rôle

de chaque acteur doit être

renouvelée en permanence,

d’une part parce que le

turnover du personnel dans

le domaine de la coopération

transfrontalière est assez rapide

et d’autre part parce que les

partenariats transfrontaliers

dépendent beaucoup de

l’implication personnelle des

responsables.

E x e m p l e :

L’Almanach Benelux 2011

donne un aperçu des acteurs

publics, des initiatives et des

structures de coopération

transfrontalière sur plusieurs

thématiques dont le développement

économique. Le recueil explique

par ailleurs la structure de

l’administration publique et le

partage des compétences en

Belgique, Pays-Bas, Luxembourg,

France et Allemagne.

http://www.benelux.int/ files/4213/9177/0845/ almanach_2011-2015.pdf

Dans les configurations

complexes de gouvernance

comme celles au service du

développement économique

transfrontalier, il est utile

d’identifier un animateur ou

un chef de file du partenariat

.

Ainsi, deux grandes options se

dessinent :

• Un modèle plus hiérarchique,

dans lequel un type d’acteurs

jouent un rôle de chef de

file ou de coordination,

notamment en ce qui concerne

l’élaboration d’une stratégie de

développement économique

transfrontalier. L’orientation

donnée par les récentes

réformes en France renforce

le rôle de chef de file des

régions ou d’un binôme région-

métropole.

• Un modèle plus collégial,

en réseau, dans lequel un

acteur joue le rôle d’animateur

neutre du partenariat, chargé

notamment de faciliter le travail

collectif des acteurs. Ce rôle

se rapproche plus de celui des

structures transfrontalières

(eurorégions, eurodistricts,

métropoles transfrontalières).

Comment articuler les échelles territoriales

et les thèmes du développement économique ?

Le travail d’identification

de la valeur ajoutée du

développement économique

transfrontalier consiste

également à

définir la bonne

échelle territoriale en

fonction des thématique

s,

tout en gardant une part de

flexibilité dans la définition des

périmètres.

Le niveau des bassins

d’emploi - agglomérations et

métropoles transfrontalières,

Eurodistricts, parcs naturels

transfrontaliers, etc. - est

pertinent pour les enjeux

d’aménagement : transports

urbains, foncier, zones

d’activités, services publics

quotidiens.

Le niveau régional

-

Eurorégions (Grande Région,

Aquitaine-Euskadi) - est

pertinent notamment pour

l’innovation et la recherche,

les clusters, les grandes

infrastructures de transport

(aéroports, transports

régionaux). Il peut donner lieu

à l’élaboration de stratégies

eurorégionales d’innovation ou

de développement économique

et territorial.

Le niveau national et

européen

reste structurant en

termes législatif, de cohésion,

de redistribution etc. De point

de vue transfrontalier, c’est la

coordination interétatique qui

est importante (coordination des

législations en matière fiscale,

de grandes infrastructures de

transport, RTE-T, ou d’énergie,

RTE-E, etc.).

L’échelle pertinente de

coopération peut différer en

fonction du secteur économique

et de la réalité du territoire

transfrontalier. De manière

générale, dans les domaines à

forte intensité technologique,

l’échelle de coopération est

plus grande (régionale à

mondiale). En revanche, dans

les secteurs d’activité rurale ou

d’économie présentielle, qui

caractérisent certaines frontières

à accessibilité plus réduite

(montagnes, etc.) où dominent

souvent les petites PME, une

échelle plus localisée peut

mieux convenir.

Étant donné le nombre

important de partenaires publics

et privés potentiellement

concernés par le

développement économique, il

est plus pragmatique de créer

des partenariats à géométrie

variable

, pour éviter les

configurations de gouvernance

trop complexes.

Il est plus efficace de partir d’un

périmètre large de coopération

possible, avec une gouvernance

informelle, à partir duquel former

ensuite des partenariats plus

restreints, par exemple lorsqu’il

s’agit de définir des stratégies

économiques sectorielles ou

des plans d’actions sur un sujet

en particulier.

E x e m p l e :

La région transfrontalière TTR-

ELAt (Top Technology Region/

Eindhoven-Leuven-Aachen

Triangle)

, est née en 2009 de la

fusion de TTR et ELAt, deux projets

à dimension économique dans

une région considérée par l’OCDE

comme «innovation leader». Elle

regroupe 3 pays (B/NL/D), 6 régions

et 6 villes qui coopèrent pour

développer des liens transfrontaliers

dans trois secteurs: les matériaux

innovants, les systèmes high-

tech et les sciences de la vie.

Il s’agit d’une coopération plus

pragmatique que formelle, ce qui se

traduit notamment par la création

de sous-groupes ad-hoc ou de

coopérations bilatérales sur des

sujets précis. C’est une coopération

«à la carte», basée sur le volontariat

et la spécialisation intelligente.

http://www.oecd.org/gov/regional- policy/publicationsdocuments/TTR- ELAt.pdf