Une assemblée générale au cœur des Alpes transfrontalières !

A l'invitation de deux de ses adhérents, le Syndicat du Pays de Maurienne et le Département de la Savoie, l'Assemblée générale de la MOT s'est tenue les 1er et 2 juillet 2025 à Aussois, dans la Vallée de la Maurienne, dans un cadre magnifique au cœur des Alpes franco-italiennes. L’événement s’est ouvert dans un contexte particulier avec de violentes intempéries qui ont causé d’importants dégâts, notamment à Modane et Bardonecchia, provoquant la coupure de la liaison ferroviaire transalpine, ce qui a compliqué l'arrivée sur place de nombreux participants. La conférence initialement prévue à Bardonecchia a dû être annulée, mais les visites et l’Assemblée générale ont été maintenues côté français.

Une première journée marquée par des visites inspirantes et une conférence sur la coopération en montagne

La première journée a débuté à Modane, avec la visite de deux lieux emblématiques des dynamiques transfrontalières en montagne :

  • le Muséobar, espace vivant de mémoire autour des mobilités frontalières,
  • et le laboratoire souterrain du CNRS, vitrine de la recherche scientifique dans les milieux alpins.

L’après-midi, l’Assemblée générale s’est tenue à Aussois, présidée par Christian Dupessey, maire d’Annemasse, président du Pôle métropolitain du Genevois français. Elle a permis de revenir sur les temps forts de l’année, d’approuver les rapports annuels* et d’accueillir les nouveaux membres : PITER+ Terres Monviso, Communauté de Communes Vallée de l’Ubaye Serre-Ponçon, Conseil Syndical Interrégional Hainaut Hauts-de-France West-Vlaanderen, Communauté de Communes de l’Ouest Guyanais et l’Euro-Institut Pyrene. Voir la carte du réseau.

En clôture de cette première journée, une conférence thématique a été consacrée à la coopération dans les espaces de montagne. Avec les interventions de Jean-Claude Raffin, maire de Modane, Christiane Brunet, vice-présidente du Département de la Savoie, Emilie Bonnivart, députée, conseillère régionale de la Région Auvergne-Rhône-Alpes, Philippe Alpy, vice-président du Département du Doubs, Philippe Matheron, commissaire à l’aménagement du massif des Alpes, Valeria Cenacchi de la Commission européenne, elle a mis en débat la façon dont les politiques publiques, tant nationales qu’européennes, doivent répondre aux enjeux spécifiques des frontières d’altitude, tout en rappelant l’importance de renforcer la cohésion territoriale dans ces espaces où les enjeux d’accessibilité, de gestion des risques et de développement durable sont décuplés. Plus d’infos à venir dans notre compte-rendu.

La journée s’est conclue par la visite des Forts de l’Esseillon, symboles de l’histoire militaire des frontières, aujourd’hui réinvestis comme lieux de mémoire et de coopération transfrontalière.

A la découverte des projets locaux pour une "montagne sans frontières"

La seconde journée a débuté par la montée en car vers le col du Mont Cenis, frontière historique franco-italienne, avec une guide du Pays d’Art et d’Histoire des Hautes Vallées de Savoie, pour une immersion au fil des siècles dans cet espace stratégique des Alpes. « Ici, la montagne ne connaît pas de frontière » est un message qui a été porté par les élus locaux italiens et français, soulignant qu’avant 1860, le massif ne formait qu’un seul territoire. Une réalité que les projets transfrontaliers, mis en place au service des habitants et des visiteurs des deux versants, présentés symboliquement en haut du col devant la maison franco-italienne, sont venus illustrer :

Ces deux journées ont démontré avec force que les territoires de montagne sont de véritables lieux d’échanges, de rencontres, d’histoire commune, mais aussi de résilience, les événements survenus rappelant combien les espace de frontières sont exposés face aux risques naturels, et soulignant plus que jamais la nécessité d’une coopération transfrontalière efficace pour prévenir, gérer et surmonter ces crises.