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Introduction

La frontière entre la France et le Luxembourg, longue de 73 kilomètres est une frontière-creuset (absence d’obstacle naturel) d’une grande perméabilité. Elle est traversée par de nombreux flux, au sein de territoires très urbanisés et denses. En 2023, on dénombre 222 380 frontaliers originaires des régions limitrophes, dont la moitié environ vient de France (53,7 %) et respectivement un quart d’Allemagne et de Belgique (23,3 et 23,0 %) (Source IBA/OIE).
La coopération sur cette frontière se caractérise notamment par la multiplicité des échelles et des acteurs impliqués. Sur le plan juridique, elle s’exerce dans le cadre de l’Accord de Karslruhe, qui s’applique à la France, à l’Allemagne, à la Suisse et au Luxembourg.
S’il existe des espaces de coopération spécifiques à la frontière telle que la Commission intergouvernementale France-Luxembourg, la coopération se déploie principalement dans l’espace élargi de la Grande Région, qui inclut la Wallonie et des Länder Allemands. Les projets portés dans cet espace peuvent être soutenus par le programme Interreg « Grande Région ».
Historiquement structurée autour du Pôle européen de développement (PED), la coopération transfrontalière entre la France et le Luxembourg a longtemps peiné à davantage s’organiser, au fur et à mesure que le Luxembourg devenait le principal pôle d’attractivité et d’emplois du nord lorrain. Pour autant, au cours des dernières années, plusieurs structures ou initiatives ont émergé :

  • Le Pôle Métropolitain Frontalier du Nord Lorrain est une structure de concertation qui a pour objectif de conforter  l’identité du territoire nord-lorrain tant sur le plan national que de ses frontières et d’améliorer la coopération transfrontalière dans les domaines de la mobilité, de la santé et de l’enseignement supérieur, entre autres.
  • L’agglomération transfrontalière Alzette Belval met la coopération transfrontalière au cœur de ses politiques publiques, la reconversion du site de Belval au Luxembourg, ancienne friche sidérurgique, en un pôle tertiaire majeur constituant son projet emblématique et son point de départ. Le GECT Alzette-Belval, créé en 2013, encourage la prise en compte systématique du fait frontalier dans les politiques et actions menées de part et d’autre de la frontière. L’IBA Alzette Belval, piloté par le GECT Alzette-Belval, représente un moyen supplémentaire et unique en vue de structurer cette agglomération transfrontalière et d’intégrer aussi bien des projets architecturaux et urbanistiques communs, que des projets situés de part et d’autre de la frontière.

Outre l’aménagement, d’autres thématiques importantes de la coopération concernent par exemple les transports (ouverture de nombreuses lignes transfrontalières), l’emploi, la recherche ou encore l’enseignement supérieur.

Un bassin d'expérimentation transfrontalier

Deux des espaces de la Grande Région (site pilote Nord Lorrain-Luxembourg et le site pilote Eurodistrict PAMINA) ont participé à l’expérimentation sur les Bassins de vie transfrontalier menée par la MOT entre 2023 et 2024. Il en ressort entre autres que pour ces deux bassins de vie, les structures de gouvernances ainsi que le flux de travailleurs transfrontaliers dans une certaines mesures jouent un rôle structurant pour ces BVT.

Fiches territoires à la frontière franco-luxembourgeoise

Coopération institutionnelle au niveau étatique

Commission intergouvernementale franco-luxembourgeoise

Coopération transfrontalière au niveau régional

Grande Région

Coopération transfrontalière au niveau local

Alzette-Belval

Référent frontière France Luxembourg à la MOT

Jean Rubio
Chargé de mission Etudes transfrontalières, Responsable de l’Observation territoriale