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Quelles priorités pour la future politique de cohésion ?

Juillet 2023

Quelles priorités pour la future politique de cohésion ?

Introduite par Elisa Ferreira, Commissaire à la Cohésion et aux Réformes, le groupe d’experts sur l’avenir de la politique de cohésion s’est réuni pour sa 5ème session sur le thème "Renforcer la coopération territoriale et relever les défis de l'intégration européenne".

Lors de la séquence publique, une première partie a porté sur des contributions universitaires avec des interventions d’Eduardo Medeiros, professeur de géographie et chercheur à Université de Lisbonne, et Hynek Böhm, professeur associé de développement régional et social à l’Université technique de Liberec.

Eduardo Medeiros a rappelé qu’Interreg est au cœur de la politique de cohésion. Sa priorité stratégique porte sur la réduction des obstacles aux frontières et la valorisation du capital territorial. "Des stratégies communes sont nécessaires pour les enjeux transnationaux, liés à l’environnement (villes autosuffisantes), à la démographie, à l’accessibilité ou l’économie. Les frontières étant toutes très différentes, la future politique de cohésion requiert flexibilité et approche stratégique plutôt que thématique".

Pour Hynek Böhm, Interreg est un instrument clé pour dépasser la barrière de la frontière. Il a mis en avant le coût très élevé du déficit de coopération transfrontalière. "Aux frontières extérieures, la coopération transfrontalière nécessite avant tout la confiance. Les deux priorités pour la future politique de cohésion sont la simplification et des fonds de micro-projets mieux dotés".

Une deuxième partie a présenté les contributions institutionnelles de Wiktor Szydarowski, directeur d’ESPON et de Martin Guillermo-Ramirez, secrétaire général de l’Association des régions frontalières européennes (ARFE).

Wiktor Szydarowski a rappelé les travaux d’ESPON depuis 20 ans. "Une approche multi-niveaux et territorialisée, à la fois bottum-up et top-down, est nécessaire pour la coopération. Afin de trouver des solutions aux obstacles transfrontaliers, il faut promouvoir des bonnes pratiques, et prendre en compte les stratégies macro-régionales". Pour la future politique de cohésion, il a suggéré de laisser plus de place à l’expérimentation et aux actions pilotes de coopération.

Pour Martin Guillermo-Ramirez l’accent doit être mis à la fois sur les frontières internes et externes, ces dernières pouvant évoluer rapidement. "L’implication des jeunes dans la coopération est à soutenir, comme dans le cadre des volontaires Interreg. Il faut continuer à résoudre les obstacles à la coopération, tels que la barrière de la langue, bien identifiée lors des B-solutions". Sa principale suggestion pour le futur a porté sur une augmentation significative du budget dédié à la coopération.

En résumé, Andrés Rodriguez-Pose de la London School of Economics a rappelé le coût du manque d’intégration transfrontalière, le besoin d’institutions transfrontalières, de plus de budget et de prendre en compte la diversité des situations aux frontières. L’objectif final de l’Union européenne est "une Europe, un système".

Plus d’information, ainsi que les documents liés à la réunion


Photo : © Commission européenne et Adobe stock

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