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Quelle vision territoriale transfrontalière pour le Grand Genève ?

L’objectif de cette démarche : partager et concrétiser le développement à l’horizon 2050 du territoire transfrontalier et planifier à long terme les actions face aux enjeux. Pour ce faire, huit ateliers citoyens ont été organisés au printemps 2023. Cette concertation entre élus, techniciens et société civile avait pour objectif de concevoir une définition partagée de la transition écologique adaptée au territoire, et de constituer une base commune pour tous les documents de planification du territoire du Grand Genève.

Un premier bilan mitigé

Les premières séances de 2023 ont laissé un sentiment d’insatisfaction aux élus du Genevois français. Une faible participation politique des partenaires suisses et un manque de considération des spécificités et de la réalité des territoires français est constaté. Le Genevois français est présenté comme lieu d’une urbanisation anarchique ou comme lieu de délassement de proximité pour les habitants du centre de l’agglomération, sans que les conditions de vie locales ne soient véritablement explorées.

Une démarche à consolider

La suite de la démarche doit permettre d’établir les équilibres territoriaux entre Suisse et France :

• Comment respecter les objectifs de transition écologique face au modèle de développement genevois, qui exporte les externalités négatives de son développement en « France voisine » et qui protège son centre-ville des voitures et de la pollution?
• Les disparités sociales vont-elles s’accentuer et les services à la population vont-ils être de plus en plus déséquilibrés?

Le Canton de Genève est encore loin de loger tous ses salariés. Cela se traduit, dans le Genevois français, par une explosion démographique qui nécessite la construction de logements, mais aussi une mise à niveau continue des équipements et des services.
Les élus du Genevois français souhaitent qu’un temps nécessaire d’appropriation politique, soit pris à toutes les échelles du territoire, du Grand Genève aux communes, en passant par le Pôle métropolitain et les intercommunalités. La mise en place notamment de « fonds d’agglomération » et le financement de l’exploitation des infrastructures de mobilités doivent également être des réponses.

Chiffré clé :

Selon le dernier recensement de l’Office fédéral de la statistique (OFS) publié cet été, on dénombre pas moins de
373 000 travailleurs frontaliers en Suisse.

Pour en savoir plus : http://www.grand-geneve.org/vision-territoriale-transfrontaliere/
Pour aller plus loin :
- Lire l'éditorial du Président de la MOT, Maire d'Annemasse, Christian Dupessey
- Notre article : "Quelles réponses côté français face à la vie chère et à la pression immobilière ?"