Actualités

« Lever les obstacles à l'emploi transfrontalier »

Juin 2016

« Lever les obstacles à l'emploi transfrontalier »

Le 26 mai 2016, Anne Sander, députée européenne, vice-présidente de la MOT, organisait la 4ème réunion du groupe de travail sur la coopération transfrontalière, qu’elle anime au Parlement européen depuis juin 2015. Une quarantaine d’experts, députés, fonctionnaires, collaborateurs et représentants d’intérêts étaient présents pour évoquer les solutions au chômage dans les zones frontalières.

À peine 1% de la population active franchit une frontière pour travailler
Les travailleurs frontaliers représentent 0,6% des actifs en Europe. Dans le même temps, le chômage dans l’UE frôle les 9%. "L’évidence voudrait que, dans les régions frontalières, les gens puissent aller travailler dans le pays voisin si le chômage y est moins important. Malheureusement, cette mobilité reste trop marginale" souligne Anne Sander. Le constat est frappant entre l’Alsace et le Baden Wurtemberg, avec 101 000 demandeurs d’emploi côté français face à une pénurie de main-d’œuvre qualifiée côté allemand.

Des obstacles pratiques, règlementaires et idéologiques
Les obstacles sont nombreux : la langue, la reconnaissance des qualifications professionnelles, les différences culturelles, les contraintes règlementaires, l’absence d’information, etc. Des blocages idéologiques persistent également. "Pour certains, 'emploi frontalier' est synonyme de 'concurrence déloyale entre travailleurs' et de 'dumping social'. Les abus liés au statut de travailleur détaché ont jeté l’opprobre sur la mobilité en Europe. Enfin, pour ceux qui ont la chance d’avoir trouvé un travail de l’autre côté de la frontière, le combat n’est pas fini !" Une multitude de tracasseries administratives subsistent : le casse-tête des retraites, des impôts, des droits sociaux et récemment du rétablissement aléatoire des contrôles aux frontières.

La mobilité comme opportunité
L’UE ne pourra pas régler tous les problèmes car de nombreux obstacles restent du ressort des États et des autorités locales. Mais si l’Europe parvient à faire changer les mentalités, pour que la mobilité ne soit plus considérée comme une menace mais bien comme une opportunité, elle aura montré son utilité !

Plus d'infos

 

 

Retour à la liste