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Editorial d'Agnès Monfret, Chef de l'Unité Coopération Transfrontalière à la Commission Européenne, Direction Générale de la Politique Régionale et Urbaine

La Commissaire Corina Creţu a lancé, outre une étude dont les résultats sont attendus fin 2016 et plusieurs ateliers avec les acteurs clés, une consultation publique, dont les résultats ont été publiés ce mois d'avril. Or les 222 obstacles documentés répertoriés par l'étude comme les 623 réponses au questionnaire en ligne convergent : les obstacles d'ordre administratif et légal représentent le principal frein à la coopération transfrontalière, devant les barrières linguistiques, les difficultés d'accès ou les disparités économiques. Les obstacles liés au marché du travail (reconnaissance des diplômes, différence entre systèmes de sécurité sociale, d'imposition ou de pension) sont prépondérants, suivis de toutes ces petites tracasseries quotidiennes qui découragent la mobilité du citoyen et de l'entrepreneur, qu'il s'agisse des conditions attachées aux différents systèmes bancaires, de santé ou de transports.

"L'Europe ne se fera pas d'un coup, ni dans une construction d'ensemble : elle se fera par des réalisations concrètes." Fidèle à Jean Monnet, la Commission va donc s'attacher à analyser les bonnes pratiques repérées, car ces dernières ne manquent pas, qui créent "une solidarité de fait" et jettent les bases d'une gouvernance multiniveaux, fruit d'un pragmatisme efficace au bénéfice des quelque 190 millions de citoyens européens résidant dans une région transfrontalière.

Lire l'article "Surmonter les obstacles à la coopération : la Commission publie les premiers résultats de sa consultation"