Réserve de biosphère transfrontalière du Mont Viso
Pays
France, Italie
Territoires concernés
France : Département des Hautes-Alpes ; Italie : Région Piémont
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Présentation
La Réserve de biosphère transfrontière du Mont Viso est portée par deux parcs régionaux, le Parc naturel régional du Queyras et le Parc du po Cuneese. Ce territoire franco-italien a été désigné « Réserve de biosphère » le 28 mai 2013 et a obtenu en 2014 la reconnaissance de Réserve transfrontière : son territoire est composé de 109 communes dont 88 en Italie et 21 en France. Le territoire de la Réserve est situé au cœur des Alpes Cottiennes piémontaises sur le versant italien et des Hautes-Alpes et des Alpes de Haute Provence dans la Région Provence Alpes Côte d’Azur, côté français. Le Parc naturel régional du Queyras (Département des Hautes Alpes) figure parmi les PNR les plus avancés en matière de coopération transfrontalière. Situé au pied de l’ensemble géographique et culturel du « Mont Viso », il coopère activement depuis plusieurs décennies avec quatre parcs naturels situés du côté italien du massif : les Parcs naturels « Gran Bosco di Salbertrand », « Orsièra Rocciavrè », « Val Troncea » et « Po Tratto Cuneese ».
Les liens transfrontaliers, anciens, soutenus et multithématiques, se sont intensifiés depuis la mise en œuvre des Plans intégrés transfrontaliers, puis des Plans Intégrés Thématiques (PITEM) et Territoriaux (PITER), dans le cadre du programme Interreg Alcotra 2007-2013.
Le 28 mai 2013, ce territoire du « Mont Viso » a été reconnu comme « Réserve de biosphère transfrontalière » par l’UNESCO. Cette reconnaissance permet au territoire transfrontalier de devenir la 13ème réserve de biosphère transfrontalière au monde. Elle représente 294 000 ha, habités par 266 000 habitants, qui s’échelonnent entre 450 et 3 841 mètres d’altitude.
La "Réserve de biosphère", un territoire reconnu au niveau mondial par l'UNESCO
Mardi 28 mai 2013, le Conseil international de coordination « Man and Biosphère » de l’UNESCO réuni à Paris a rendu son verdict : le territoire français et italien situés de part et d’autre de la frontière autour du Mont Viso ont été désignés en tant Réserve de biosphère. Désormais, il existe deux Réserves de biosphère voisines, totalisant 294 000 hectares et 266 000 habitants, incluant quatre sites déjà classés au patrimoine mondial de l’Unesco.
Cette nomination transfrontalière du territoire du Mont Viso manifeste la volonté des acteurs de renforcer leur coopération à travers un système de gouvernance commun. Le projet permet ainsi la mise en place d’un secrétariat transfrontalier ainsi que diverses structures communes (un comité stratégique permanent des parcs, un comité directeur transfrontalier et des groupes de travail techniques). Les objectifs : adopter des stratégies communes pour la protection des espaces naturels du territoire couvert, valoriser et accroitre la coopération transfrontalière, accompagner des porteurs de projets qu’ils soient issus du monde agricole, de l’artisanat, de l’économie durable, etc.
Historique de la coopération
Les parcs partagent un héritage culturel et environnemental commun, offrant un cadre propice à la mise en place d’une coopération transfrontalière bénéfique pour les deux versants.
L’idée initiale du projet de réserve de biosphère transfrontalière est apparue au début des années 2000. La candidature française est, comme pour la candidature italienne, le fruit de nombreuses réflexions communes et d’expériences partagées depuis plus de 25 années de relations transfrontalières.
En 1988, deux associations jumelles (« Les pays du Mont Viso » côté français et « I paesi del Monviso » côté italien) sont créées et deviennent le lieu des premières rencontres et échanges entre les acteurs du territoire.
Constatant le nombre des problématiques communes, les partenaires s’engagent dans une coopération durable.
En 1990, à Ponte Marmora (Italie), un protocole d’accord est signé entre le PNR du Queyras et l’Association italienne des Pays du Mont Viso. Il a assigné de nouvelles ambitions à la coopération, et, toujours en 1990, un Groupement européen d’intérêt économique a été mis en place.
Depuis, la coopération a pris de l’ampleur, notamment avec le soutien des programmes européens successifs (de Interreg I (1991-1993) à Interreg IV (2007-2013)) et en 2013 avec la reconnaissance mondiale par l’UNESCO en tant que « Réserve de biosphère transfrontalière ».
En mars 2018 , la Réserve de biosphère transfrontière du Mont Viso accueillait les rencontres annuelles des Réserves de biosphère françaises à Ceillac afin de réaliser des séances de travail, des visites de terrain et une conférence grand public.
Les actions transfrontalières
Les premières actions transfrontalières ont porté sur :
- la communication et sensibilisation du public et la mise en place d’un système d’identification visuelle ;
- le tourisme et la mise en place d’un système touristique transfrontalier et la promotion des produits locaux sur des marchés transfrontaliers ;
- la coopération scientifique et technique avec plusieurs actions en matière d’inventaire de la faune, de la flore, de la ressource en eau et des différents écosystèmes, ainsi qu’avec la réalisation d’une base cartographique commune du Mont Viso (dans le cadre de l’utilisation d’un Système d’Information Géographique transfrontalier).
Le soutien du Plan intégré transfrontalier (programme Alcotra) :
Puis, sur la période 2007-2013 porté par le programme Alcotra, un Plan intégré transfrontalier (PIT) a été mis en œuvre conjointement par le Parc naturel régional du Queyras et le Parco del Po Cuneese. Intitulé « Monviso, l’uomo e le territoire » et s’échelonnant sur trois ans (2010-2013), il a eu pour principal objectif le développement économique, social, culturel et environnemental du territoire transfrontalier. Il a porté sur sept projets de coopération transfrontalière touchant différents domaines : l’eau, l’agriculture, le bois, le cyclotourisme, le « slowtourisme » et la culture. Il regroupe 64 communes et a servi de périmètre de base pour le zonage de la réserve de biosphère transfrontalière.
PITER et PITEM du programme Alcotra :
L’introduction d’une nouvelle typologie dans la programmation Alcotra 2014-2020 a permis d’approfondir la coopération transfrontalière à l’échelle du territoire. Les PIT de la programmation précédente furent remplacés par :
- Les Plans Intégrés Territoriaux (PITER), qui ont pour objectif le développement économique, social et environnemental d’un territoire transfrontalier à travers la mise en œuvre d’une stratégie commune
- Les Plans Intégrés Thématiques (PITEM), qui ont pour objectif principal la standardisation des approches et une mutualisation des outils entre les différents
Composé d’un projet de coordination et de communication et de quatre projets simples, le PITER « Terres Monviso » (retenu en septembre 2018) s’articule autour de quatre objectifs principaux :
- Assurer une gouvernance transfrontalière sur le territoire en intégrant l’ensemble des acteurs en charge du développement des économies vertes.
- Développer une stratégie de communication et de promotion commune du territoire afin d’accroître la fréquentation globale.
- Prévenir et encadrer les risques naturels du territoire afin de sécuriser la circulation en montagne.
- Favoriser l’accès aux services médico-sociaux aux populations isolées.
Les premières actions transfrontalières ont porté sur :
- la communication et sensibilisation du public et la mise en place d’un système d’identification visuelle ;
- le tourisme et la mise en place d’un système touristique transfrontalier et la promotion des produits locaux sur des marchés transfrontaliers ;
- la coopération scientifique et technique avec plusieurs actions en matière d’inventaire de la faune, de la flore, de la ressource en eau et des différents écosystèmes, ainsi qu’avec la réalisation d’une base cartographique commune du Mont Viso (dans le cadre de l’utilisation d’un Système d’Information Géographique transfrontalier).
Plus d’infos : https://piter.terresmonviso.eu/piter/