Espace Mont-Blanc
Pays
France, Italie, Suisse
Territoires concernés
France : Départements de la Savoie et de la Haute-Savoie – Italie : Vallée d’Aoste – Suisse : Canton du Valais
Liens
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Présentation
L’Espace Mont-Blanc (EMB) se situe à cheval entre la Savoie et la Haute-Savoie en France, la Vallée d’Aoste en Italie et le Canton du Valais en Suisse. Il englobe 35 communes pour 100 000 habitants. A l’occasion du bicentenaire de la première ascension du Mont Blanc, le 8 août 1986, des associations de protection de la nature ont appelé à la création d’un parc international du Mont Blanc. En 1990, à Annecy, l’idée de Parc est abandonnée par les trois ministres de l’environnement qui décident de confier le pilotage de ce territoire transfrontalier aux collectivités locales et régionales des trois pays. L’idée de l’Espace Mont-Blanc émerge alors avec la création de la « Conférence transfrontalière Mont-Blanc » (CTMB) le 25 octobre 1991. Ce projet s’inscrit dans une démarche de développement et de gestion durable du massif.
Les partenaires sont réunis aujourd’hui au sein de la « Conférence transfrontalière Espace Mont-Blanc », et souhaitent doter le territoire transfrontalier d’un statut juridique sous la forme d’un GECT.
L’EMB est orienté vers le soutien de l’agriculture de montagne et des activités pastorales, le développement d’une stratégie commune de sauvegarde de la nature et des paysages, tout en encourageant une forme de tourisme intégré compatible avec la protection de l’environnement. Ancré dans une démarche environnementale, il contribue à limiter l’impact des transports et de leurs infrastructures sur l’environnement. L’Espace Mont-Blanc se démarque par ses nombreuses actions concrètes, études et initiatives dans le domaine de la gestion du patrimoine naturel et culturel.
Gouvernance
La Conférence transfrontalière Mont-Blanc constitue une structure politique informelle. Elle est composée de quinze membres, cinq par pays dont au moins trois représentants locaux ou régionaux. Elle se réunit trois à quatre fois par an selon une rotation établie entre les trois entités que sont :
- La République et Canton du Valais (Suisse)
- La Communauté de Communes de la vallée Chamonix Mont-Blanc (France)
- La Région autonome Vallée d’Aoste (Italie)
Sont également membre de la Conférence transfrontalière Mont-Blanc :
- La Communauté de Communes Pays du Mont-Blanc (France)
- Les communes de Bourg Saint Maurice, Beaufort et Hauteluce pour la Savoie (France)
- L’Unité de communes valdôtaines Valdigne Mont-Blanc (Italie)
- L’Unité de communes valdôtaines Grand Combin (Italie)
Objectifs et stratégie
En 2006, l’EMB a mis en place un « Schéma de Développement Durable » (SDD), structuré en dix axes stratégiques (tourisme durable, économies locales, patrimoine historique, culturel et naturel, protection des paysages et des ressources naturelles). Sept ans plus tard est définie la « Stratégie d’Avenir du Massif du Mont-Blanc ». Il s’agit d’un outil de mise en cohérence des politiques publiques d’aménagement et de développement portant sur la mise en place d’une économie durable, innovante, respectueuse des ressources et porteuse de valeur ajoutée pour les habitants
Dans ce cadre, le projet stratégique transfrontalier « AdaPT Mont-Blanc », financé par Interreg, a permis de développer des outils de planification et de gestion territoriale pour l’adaptation aux changements climatiques. Il a abouti en février 2020 à la signature d’une charte transfrontalière « Charte du Mont Blanc » laquelle pose un cadre de bonnes pratiques environnementales sur le territoire. Cette dimension est approfondie par la mise en place d’une feuille de route d’adaptation aux changements climatiques en mai 2022 visant une meilleure résilience des activités économiques (agriculture, tourisme) face aux phénomènes climatiques.
Une réflexion toujours en cours pour la création d'un GECT
Dès 2012, la Conférence transfrontalière Mont-Blanc engage une réflexion pour la création d’un Groupement européen de coopération territorial « Espace Mont-Blanc ». Une nouvelle étape dans la création du GECT a ensuite été franchie, le 22 janvier 2014, avec la signature d’une déclaration d’intention commune pour la constitution d’un GECT par les trois vice-présidents de la Conférence transfrontalière Mont-Blanc (CTMB). Cette déclaration a mis en place un groupe de travail technique, notamment chargé d’identifier les actions, la convention et les status du futur GECT.
La MOT a été associée activement à ce projet de GECT, notamment par le biais d’études juridiques. La Conférence transfrontalière Mont-Blanc est membre du réseau de la MOT.