Séminaire de la Plateforme de Budapest
juillet 2013
La Plateforme de Budapest a organisé, le 2 Juillet au siège de l’Union Benelux à Bruxelles, un séminaire qui a porté sur le rôle de l'échelon national pour l’appui à la coopération transfrontalière.

Ce premier événement public depuis la création de la Plateforme a été une réussite. Les participants ont pu mieux connaître l’expérience de quatre pays : Allemagne, France, Hongrie et Pays-Bas et entendre le point de vue de la DG REGIO, du Conseil de l’Europe et du Comité des Régions.
Les représentants des Etats ont présenté tour à tour leurs expériences en matière de coopération transfrontalière :
- pour la Hongrie, M. Bence Rétvari, Secrétaire d’État à l’Administration Publique et à la Justice, a rappelé le rôle essentiel que joue son ministère dans la coordination des différents outils de coopération transfrontalière, avec l’appui du CESCI (Central European Service for Cross-border Initiatives – www.cesci-net.eu).
- pour les Pays-Bas, Tom Leeuwestein, chef d’unité au sein du ministère de l’Intérieur et des Relations du Royaume, a expliqué que le gouvernement néerlandais s’est doté d’une cellule technique en charge de résoudre les litiges transfrontaliers relevant du niveau national.
- pour la France, Jean-Luc Frés, chargé de mission à la DATAR, a expliqué que la France souhaite renforcer sa coordination avec les pays voisins (coordination des accords de partenariat sur chaque frontière, observation statistique transfrontalière), avec l’appui de la MOT.
- pour l’Allemagne, Dr Gerd Hager, directeur exécutif du Regionalverband Mittlerer Oberrhein, a décrit le rôle du BBSR (Institut fédéral de l’Aménagement du territoire) dans le suivi des questions transfrontalières et son appui à l’émergence du réseau allemand des régions métropolitaines transfrontalières, l’IMEG.
Colin Wolfe, pour la Commission européenne, a souligné que l’approche territoriale doit être portée au niveau politique et que les Etats-membres doivent travailler sur la mise en cohérence de la planification de leurs régions frontalières avec leurs voisins.
Les conclusions du séminaire :
- l’approche multi-niveaux est nécessaire pour le bon fonctionnement de la coopération transfrontalière ;
- une approche territoriale intégrée doit stimuler l’approche classique basée sur les projets dans les zones frontalières ;
- les stratégies intégrées doivent être fondées sur des données transfrontalières locales (flux transfrontaliers, etc.) qui ne sont pas disponibles pour le moment ;
- les territoires frontaliers sont confrontés à des problèmes spécifiques causés notamment par les différences entre les systèmes juridiques par delà la frontière.
NB : La Plateforme de Budapest a été créée en décembre 2010 entre les représentants d’organisations impliquées au niveau national dans la coopération transfrontalière.