L’impact des politiques de sobriété foncière sur les territoires frontaliers : deux études menées par la MOT

Le 8 juillet 2025, la Mission opérationnelle transfrontalière (MOT), avec l’appui de la Banque des Territoires, a organisé un webinaire consacré à « L’impact des politiques de sobriété foncière sur les territoires frontaliers : exemples des territoires franco-luxembourgeois et franco-flamand ». Cette rencontre, qui a rassemblé plus de 70 participants, s’appuyait sur la restitution de deux études menées – par la MOT pour le compte de la Banque des Territoires – dans le Nord lorrain et dans le Dunkerquois en 2024-2025. Leur objectif : analyser les effets concrets du « Zéro artificialisation nette » (ZAN) dans des contextes frontaliers marqués par une forte pression foncière.
Premières conclusions
Les interventions ont mis en lumière deux réalités contrastées mais comparables : au Nord lorrain, l’attractivité du Luxembourg entraîne une croissance démographique et résidentielle rapide, générant des besoins massifs en logements et infrastructures ; dans le Dunkerquois, la dynamique de réindustrialisation et l’arrivée de nouvelles activités économiques exigent près de 20 000 emplois et 12 000 logements supplémentaires à horizon 2034. Dans les deux cas, les élus doivent concilier ces besoins avec des objectifs nationaux et européens de sobriété foncière.
Les études ont souligné les différences réglementaires et méthodologiques de part et d’autre des frontières, mais aussi les pistes de coopération. Côté flamand comme côté luxembourgeois, l’efficacité dans l’usage du foncier apparaît supérieure, offrant des leviers d’inspiration pour les collectivités françaises. Enfin, les échanges ont insisté sur l’importance d’une gouvernance transfrontalière renforcée, condition nécessaire pour faire des espaces frontaliers de véritables laboratoires d’innovation territoriale et de sobriété foncière partagée.