Introduction

Le tracé de la frontière entre la France et l’Italie a été modifié en 1860 avec le rattachement du Comté de Nice et de la Savoie à la France puis en 1947 pour le Canton de Tende. Cette longue frontière, qui s’étend du Mont-Blanc à Menton sur la côte méditerranéenne, est très étanche du fait de sa topographie exclusivement montagneuse. Les vallées de communication transversales sont rares et l’essentiel des flux de personnes et de marchandises s’effectue via des tunnels.
Les taux de pénétration linguistique de part et d’autre de cette frontière sont faibles à l’exception du Val d’Aoste, traditionnellement francophone et du dialecte occitan présent dans les régions frontalières du Piémont. Le caractère rural de ces régions et l’absence de grandes agglomérations à proximité de la frontière, sources principales de flux transfrontaliers, contribuent à limiter les échanges. L’hétérogénéité des territoires et des enjeux freinent la mise en en place d’une stratégie de coopération transfrontalière à l’échelle de la frontière.
Cependant, l’utilisation des PITER (Plan Intégrés Territoriaux) et des PITEM (Plans Intégrés Thématiques) dans le cadre des programmes européens et la réalisation de coopérations sectorielles, montrent la volonté de part et d’autre de la frontière de soutenir la coopération transfrontalière et d’intégrer son développement aux politiques des collectivités. Deux programmes européens financent les projets sur la frontière franco-italienne: les programmes Interreg VA Alcotra et Italie-France Marittimo.

 

Référent frontière France Italie à la MOT

Raffaele Viaggi
Responsable du Pôle Etudes et Projets