Alcotraité dévoile ses résultats… et Alcotraité 2 Transports prend la suite !

Réunir les cinq Régions de la frontière terrestre franco-italienne pour travailler sur les obstacles… un exploit et une première rendus possibles par le nouvel objectif « Meilleure gouvernance de la coopération », introduit depuis la programmation 21-27. C’est dans ce contexte que le siège de la Région Auvergne-Rhône-Alpes de Lyon a accueilli, le 19 novembre, l’événement de clôture du projet Alcotraité et le lancement d’Alcotraité 2 Trasporti, en présence des partenaires du projet, des Ambassadeurs pour la coopération frontalière Joël Meyer et Andrea Cavallari, ainsi que des techniciens des transports et des élus des cinq Régions.

Alcotraité dévoile ses « Feuilles de route »

Au cours de la matinée, les cinq régions frontalières franco-italiennes (Ligurie, Piémont et Vallée d’Aoste pour l’Italie, et Provence-Alpes-Côte d’Azur et Auvergne Rhône Alpes pour la France) ainsi que la MOT ont présenté les résultats des travaux menés au cours des deux dernières années. Lancé en septembre 2023, et cofinancé par le programme Interreg France-Italie ALCOTRA, Alcotraité avait pour objectif d’identifier des solutions à apporter aux obstacles transfrontaliers dans les domaines des transports, de la santé et de la biodiversité, trois thèmes clés identifiés par le Comité de coopération du Traité du Quirinal.

Avec l’appui et l’expertise de la MOT, ce travail multipartenarial a permis d’identifier les « irritants du quotidien », à travers une consultation impliquant le grand public ainsi que les acteurs locaux des Alpes franco-italiennes. Complétée et enrichie par les ateliers territoriaux et les groupes de travail techniques inter-Régions, cette phase a ensuite permis l’élaboration de « Feuilles de route » partagées, principal résultat du projet, identifiant de manière détaillée les blocages et les pistes de solutions possibles pour apporter des réponses aux obstacles transfrontaliers dans ces trois domaines de coopération.

De plus, une étude de droit comparé entre la France et l’Italie, réalisée par CNR ISSIRFA et CERDACFF DITER, a conduit à l’élaboration d’un « Cahier de Compétences » qui sera publié très prochainement. Ce document a permis d’identifier les principales divergences mais aussi les points communs en termes de compétences entre les différents niveaux administratifs français et italien, et donc les pistes possibles pour résoudre les obstacles transfrontaliers. Un outil précieux pour l’ensemble des acteurs de la coopération sur cette frontière !

En tant qu’initiative pionnière en matière de « Gouvernance » dans le cadre d’Interreg, montrant la voie sur le post-27, le projet a reçu le soutien et les encouragements de la représentante de la Commission européenne, ainsi que des Ambassadeurs présents à Lyon.

Vers des avancées dans la mobilité transfrontalière entre France et Italie

La mobilité transfrontalière, notamment en transports publics, est la préoccupation principale ayant émergé de la consultation menée par la MOT à l’été 2024 (700 réponses au total). Dans ce contexte, le projet Alcotraité 2 Trasporti a vu le jour pour aller plus loin dans les recommandations émises par les Feuilles de route Alcotraité, en les mettant en œuvre.

L’après-midi du 19 novembre a ainsi été consacré au lancement du projet « meilleure gouvernance » Alcotraité 2 Transports, en s’inscrivant dans une logique de continuité avec Alcotraité.

Au cours des trois prochaines années, le partenariat établira une coordination interrégionale afin d’améliorer la mobilité autour de deux secteurs géographiques à forts enjeux : le territoire des Hautes Vallées (Briançonnais, Alpes turinoises et Maurienne) et la Riviera ( Vallée de la Roya, littoral et ligne Cuneo-Nice). Une expérimentation de navette au niveau du Col du Petit Saint-Bernard verra également le jour grâce à la Région autonome Vallée d’Aoste. Des tables techniques permettront ici de réunir les acteurs experts et compétents du secteur des transports, tels que les opérateurs et les gestionnaires ferroviaires, afin de favoriser les échanges et la coopération.

Dans ce cadre, la MOT pilotera toutes les activités du projet visant à renforcer les synergies avec d’autres initiatives en matière de mobilité transfrontalière (du niveau local au niveau européen) et à fournir une meilleure visibilité à l’offre de transports transfrontaliers, aujourd’hui défaillante, via un nouveau « hub » (site web) d’information sur les transports

Enfin, des ateliers territoriaux seront organisés pour partager les principaux résultats du projet au niveau local, mais également à l’occasion d’événements de portée européenne et nationale.

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