Parc naturel européen Plaines Scarpe-Escaut

Les premiers pas en coopération transfrontalière

Le 7 octobre 1983, les Régions wallonne et Nord-Pas-de-Calais ont conclu un protocole d’accord en vue d’unir leurs efforts, en concertation avec les collectivités départementales, provinciales et communales, pour promouvoir la création d’un "Parc naturel suprafrontalier" des Plaines de la Scarpe et de l’Escaut. Dans le prolongement de ce protocole, le PNRSE et l’Intercommunale de développement économique des arrondissements de Tournai, d’Ath et des communes avoisinantes (IDETA), structure porteuse du PNPE, ont promu une coopération de proximité, notamment en engageant des actions concrètes.

Les premières coopérations entre le parc français et les partenaires wallons s’engagent en 1989 dans le cadre du programme Interreg (1991-1994). Puis la coopération se développe avec le soutien d’Interreg II (1995-2001). Durant cette période, le parc prend une nouvelle dimension transfrontalière : la création wallonne en 1996 du Parc naturel des Plaines de l’Escaut, directement contigu, impulse l’union des deux parcs. Les deux parcs, affirmant une solidarité d’action, forment le Parc naturel transfrontalier du Hainaut. Après une première phase de coopération légère, qui a permis d’aboutir notamment à des circuits de randonnée transfrontaliers et à des échanges scolaires, les dialogues et rencontres entre élus et techniciens se multiplient, pour finalement aboutir à l’élaboration d’une des premières chartes transfrontalières pour un parc naturel européen.

En 2011, dans le cadre d’Interreg ,il remporte le prix de "projet stratégique 2011", considéré comme l’un des plus "structurants et exemplaires en matière de mobilisation des acteurs et des territoires, autour d’une thématique stratégique en termes de coopération transfrontalière".

Diverses conditions étaient réunies pour mettre en place une coopération transfrontalière naturelle :

  • l’existence d’une frontière sans réel barrage linguistique et de fortes parentés entre les deux territoires frontaliers (densité de population, plaines alluviales, empreinte industrielle et en particulier minière…),
  • un même concept de part et d’autre de la frontière : celui des parcs naturels habités,
  • deux dynamiques de développement très proches l’une de l’autre avec des habitudes de travail en commun depuis 1996,
  • la synergie favorisée par l’Union européenne, et le soutien constant des programmes européens,
  • la proximité convergente de leurs missions inscrites dans les textes fondateurs des parcs naturels français et wallons, qui a facilité la définition d’une stratégie transfrontalière commune.