Valga-Valka

Valga-Valka

Valga-Valka

Présentation

Situées de part et d’autre de la frontière entre l’Estonie et la Lettonie, les villes de Valga et Valka forment une agglomération de 20 000 habitants.

Côté estonien, Valga s’étend sur 16,5 km2 et compte 12 917 habitants en 2010. La ville est le chef-lieu de l’un des 15 comtés estoniens et occupe le 12e rang des villes estoniennes. Marquée par l’industrialisation pendant la période soviétique, la ville possède encore de multiples friches et un habitat collectif avec une importante population russophone. Pendant la période 1991 – 2010, la ville a connu un important déclin économique et démographique, supérieur à la moyenne nationale. Celui se poursuit encore aujourd’hui.
Côté letton, Valka, comptabilisant 6 157 habitants répartis sur 14,5 km2, était à la tête d’un des 26 rajoni lettons, même si elle n’occupait que le 32e rang des villes lettones. Il existe ainsi une certaine dissymétrie démographique en faveur de la ville estonienne. Suite à la réforme administrative de 2009 qui a supprimé les rajoni, la ville de Valka est devenue le chef-lieu d’une des 110 nouvelles communes.


Agglomération autrefois au centre géographique de la Livonie, région de la Baltique englobant la Lettonie et l’Estonie, sa partition a fait l’objet, à partir de la première guerre mondiale, de multiples tractations entre les deux jeunes républiques lettones et estoniennes.  C’est en 1919 que la commission dirigée par le britannique S.G. Tallents délimite la frontière sur un ruisseau affluent de la rivière Pedele et attribue ainsi  en application du principe des nationalités la majeure partie de la ville à l’Estonie. Cette partition n’a pas été remise en cause par les deux républiques. Cependant et assez paradoxalement, l’occupation soviétique a permis pendant cinquante ans de réunifier la ville, la frontière ayant été rabaissée en simple limite administrative. La résurgence des indépendances lettonnes et estoniennes en 1991 et le rétablissement de la frontière a conduit à la restauration de la  partition de l’agglomération (selon le tracé de 1919), qui n’a tenu aucun compte des nouvelles pratiques développées par les habitants et de la modification du bâti engendré par la réunification. 

La création du projet d’agglomération transfrontalière engagée par les deux Etats se présente comme une nouvelle manière de réécrire l’histoire de la ville.