Grand Genève

Projets-phares et enjeux transfrontaliers actuels

OBSERVATOIRE STATISTIQUE TRANSFRONTALIER

Créé en 2001 à l'initiative du CRFG, l'Observatoire statistique transfrontalier est mis en œuvre par l'Office cantonal de la statistique du canton de Genève (OCSTAT) et l'INSEE Rhône-Alpes. Le SCRIS fournit les données relatives au canton de Vaud. Il couvre les départements français de l'Ain et de la Haute-Savoie, et les cantons suisses de Genève et de Vaud. De 2002 à 2006 il a bénéficié d'un financement INTERREG. Depuis 2007, une Convention-cadre consolide sa mission, fixe son organisation et formalise le cadre de son fonctionnement ainsi que son financement.
Son rôle est de mettre à disposition des informations et des indicateurs statistiques destinés à favoriser la compréhension des évolutions en cours, afin de contribuer à l'élaboration des politiques transfrontalières et d'améliorer l'information des acteurs locaux et des populations concernées.
Les travaux de l'Observatoire comprennent un état des lieux initial publié en 2002. Depuis, il procède à : un suivi annuel des évolutions des observations et analyses thématiques, de nature structurelle, relatives aux principaux domaines pertinents pour la coopération et le développement transfrontaliers ; des études prospectives, notamment en matière démographique ; des expertises sur la qualité et la fiabilité des données disponibles en vue de leur valorisation. Ses 14 thèmes d’observation sont : population, emploi, équilibres sociaux, formation, santé, logement, environnement, marché immobilier, occupation du sol, transports et mobilité, cadre économique général, développement économique, échanges commerciaux, marchés publics.
Site web de l'Observatoire

LEMAN EXPRESS (RÉSEAU FERROVIAIRE RÉGIONAL TRANSFRONTALIER DU GRAND GENÈVE)

La densité des flux transfrontaliers quotidiens et la faiblesse de la couverture transfrontalière en transports en commun ont engendré le besoin de créer une liaison de transport en commun pour anticiper la croissance de la population de l’agglomération et une augmentation des déplacements.
Afin d’assurer la connexion entre les réseaux français et suisses, le Léman Express relie 45 gares sur 230 km de lignes dans un rayon de 60km autour de Genève, recouvrant ainsi les cantons suisses de Genève et de Vaud, ainsi que les départements français de l'Ain et de la Haute-Savoie. Ce projet a permis la création d’un véritable réseau régional (RER) entre la France et la Suisse et prévoit d’accueillir 50 000 voyageurs par jour.Les travaux ont été lancés le 15 novembre 2011 du côté suisse et ont débuté en 2015 en France, pour une mise en service prévue le 15 décembre 2019. Ce projet aura donc nécessité huit années de travaux et un investissement d'1,8 milliards d'euros au total dont 234 millions pour la partie française.
Plus d'infos dans la fiche projet

COVOITURAGE LEMAN

Un autre projet vise à désengorger les infrastructures de transport : “Covoiturage Léman”. Ce projet promeut la pratique du covoiturage auprès des habitants et travailleurs du bassin lémanique afin de réduire le trafic routier,notamment aux douanes et plus spécifiquement celles des localités du sud du canton. Trois actions ont été mises en œuvre : création d’un service de covoiturage (mise en relation des conducteurs et des passages), renforcement des infrastructures adaptées (aires de covoiturage par exemple) et création d’une plateforme internet. Depuis mars 2019, cette plateforme internet est conjointement administrée par le Pôle métropolitain du Genevois français et la République et Canton de Genève. 

G²AME ET PACT’AIR : AMÉLIORER LA QUALITÉ DE L’AIR DANS LE GRAND GENÈVE

Le Grand Genève s’est fixé pour objectif de “maîtriser les émissions et les concentrations de polluants et de gaz à effet de serre”. Le manque d’outils pour mesurer la qualité de l’air en transfrontalier a mené, en 2015, à la mise en œuvre du projet G2AME (Grand Genève Air Modèle Emissions), outil innovant de modélisation et de cartographie des émissions 
Avec le soutien financier du programme Interreg IV A France-Suisse, il a permis de poser les bases pérennes d’une stratégie transfrontalière harmonisée en matière d’amélioration de la qualité de l’air du territoire.
La coopération s’est poursuivie avec la signature de l’accord PACT’Air en janvier 2018, présentant un plan d’actions pour la qualité de l’air du Grand Genève. PACT’Air formule trois axes stratégiques : améliorer durablement la qualité de l’air, réagir ensemble en cas de pic de pollution et mettre en œuvre des outils communs et sensibiliser les publics. Il prévoit 14 actions concrètes, comme l’identification et la surveillance des installations de chauffage au bois non performants, ou la création d’une voie réservée au covoiturage à la douane de Thônex-Vallard. Pour accompagner la mise en oeuvre du plan d’actions, une animation interactive EXP’AIR sensibilise les collégiens de 4è et 3è de la région  sur les  polluants, une application smartphone AirG² informe les habitants du Grand Genève sur la qualité de l’air.  Le PACT’Air devrait permettre d’atteindre les objectifs ambitieux fixés par le Projet de territoire 2016-2030, à savoir une diminution de 18 % des particules fines (PM10) et de 50 % des oxydes d’azote (NOx) avant 2030.

GÉOFAB DU GRAND GENÈVE : ACCÉLÉRER LES PROJETS GRÂCE AUX GÉODONNÉES FRANCO-SUISSES

Lancé en 2017, le projet Interreg “Géofab du Grand Genève“ a pour ambition d’aider les entrepreneurs établis de part et d’autre de la frontière à créer de nouveaux services numériques. Pour ce faire, le projet utilise les géodonnées du territoire. 
Un grand nombre de données spatiales, cadastrales et géographiques a été collecté par les partenaires du projet, tant par le  Système d’Information du Territoire à Genève (SITG), côté suisse, que par l'IGN, côté français. L’objectif du “Géofab” est de faciliter l'exploitation de ces géodonnées en sélectionnant et en soutenant des projets numériques innovants par le biais de quatre appels à projets sur deux ans (2017-2019). Suivant la qualité et l’évaluation des dossiers déposés, les porteurs de projets lauréats du concours pourront être accompagnés et bénéficier de 5 à 20 jours d’expertises pour leurs projets.

TÉLÉPHÉRIQUE DU SALÈVE

Cet équipement touristique emblématique du Grand Genève a été créé en 1932, puis restauré en 1984. En 2017, il comptait 300 000 visiteurs. Le téléphérique est politiquement et financièrement géré par un GLCT, structure transfrontalière composée du canton de Genève, d’Annemasse Agglo et de la commune de Monnetier-Mornex.
En plus du téléphérique, le site propose une offre touristique plus large : deux parcours de randonnées libres au départ du téléphérique et un audio-guide.

“LE GRAND GENÈVE, NOTRE TERRITOIRE DU QUOTIDIEN”, SUPPORT PÉDAGOGIQUE POUR LES LYCÉENS

Le Conseil local de développement du Genevois français a conçu un dossier pédagogique “Le Grand Genève, notre territoire du quotidien” à destination des lycéens des classes de première du territoire du Genevois français. Il vise à mieux faire connaître les enjeux et caractéristiques transfrontaliers du territoire auprès des jeunes, ainsi qu’à favoriser le sentiment d’appartenance des jeunes au territoire.

“Voie verte du grand geneve”

La Voie verte du Grand Genève (insérer lien vers fiche projet), nouvel axe dédié à la mobilité douce, traversera sur 37km l’agglomération transfrontalière, de Bonne (Haute-Savoie) à Saint-Genis-Pouilly (Ain), en passant par le centre de Genève. Actuellement en cours de réalisation (2010-2025), elle s’étalera sur 21km en Suisse et 16km côté français. Le 27 avril 2018, une inauguration officielle marquait la mise en service d’un tronçon de 5km de part et d’autre de la frontière, entre la future gare de Genève – Eaux-Vives et celle d’Annemasse.  La voie verte du Grand Genève représente un coût total de 5,8 millions d’euros. Il est à noter que sur une partie de son trajet, la voie verte se situe au-dessus des voies du Léman Express. Les deux projets sont intégrés dans une même stratégie d’aménagement bénéficiant aux habitants du territoire du Grand Genève, et notamment aux travailleurs transfrontaliers.

Extension du Tramway Annemasse-Genève  (Moëllesulaz – Parc Montessuit – Lycée des Glières)

Lancé en 2013, le projet d’extension du tramway s’inscrit dans l’offre globale de mobilité d’Annemasse Agglo, dont l’objectif premier est d’améliorer les déplacements de la population sur le territoire transfrontalier du Grand Genève. Environ 35 000 véhicules traversent chaque jour la frontière entre Ambilly et Gaillard, dont un tiers à Moëllesulaz. Le tramway répond ainsi aux enjeux de mobilité (transfrontalière et durable), environnementaux (pollution), de santé publique (émissions de particules fines, nuisance sonores) et économiques (travail transfrontalier, développement économique). Sa mise en service est prévue pour 2023. Les travaux sont organisés en 2 phases :

  •  une première phase, mise en service le 15 décembre 2019, de la douane de Moëllesulaz jusqu’au Parc Montessuit à Annemasse ;
  • une seconde phase, à partir de 2022 pour terminer le tracé jusqu’au lycée des Glières. Les élus travaillent actuellement sur le bouclage du plan de financement qui permettrait de démarrer les travaux en 2022 pour une mise en service fin 2024.

 Le coût global du projet s’élève 85,6 millions d’euros : 57 millions d’euros pour la phase 1 (de Moëllesulaz à Parc Montessuit) et 28,6 millions d’euros pour la phase 2 (de Parc Montessuit au Perrier).

Le Grand Genève face à la crise sanitaire du COVID-19

Afin de mener une lutte efficace contre le Covid-19, la coopération transfrontalière à l’échelle du Grand Genève s’est rapidement intensifiée grâce à la confiance mutuelle et à la solidarité développées entre les autorités françaises et genevoises.

Dans le domaine sanitaire, une entraide hospitalière transfrontalière s'est mise en place afin de répartir les patients entre les différentes structures hospitalières de la région en fonction des soins exigés par leur état de santé. Les autorités françaises ont rapidement assuré à leurs partenaires genevois que le personnel soignant frontalier travaillant dans les hôpitaux suisses ne serait pas réquisitionné. Pour mémoire, près de 40% du personnel travaillant dans les Hôpitaux universitaires de Genève (HUG) et dans les EMS genevois résident en France. Par ailleurs, d'entente avec les Préfectures de l'Ain et de la Haute-Savoie, les autorités genevoises ont mis à disposition de ce même personnel sanitaire un macaron facilitant le passage de la frontière. Une voie prioritaire a été aménagée en ce sens dans quatre des neuf postes-frontières franco-genevois encore ouverts. La libre circulation des véhicules des services de secours français et sanitaires transitant par la Suisse est assurée.

Dans le domaine sécuritaire, les responsables des polices française et genevoise entretiennent des contacts réguliers pour coordonner les questions d'ordre public et la mise en œuvre des consignes de confinement.

Sur le plan fiscal, la France et la Suisse se sont accordées pour que le maintien à domicile des travailleurs frontaliers n'entraîne pas de conséquence sur le régime d'imposition qui leur est applicable dans cette situation de force majeure.